ZAC Sans souci

Le quartier de Sans-Souci à travers la création de la ZAC va voir sa population augmenter de façon considérable lors de la prochaine décennie. Selon la programmation envisagée sur ce projet, environ 6 à 7 fois plus d’habitants logeront sur ce secteur relativement contraint et isolé de l’Ouest.

Dans la réflexion globale portée sur le grand paysage menée par notre équipe, outre la préservation des grandes composantes des unités paysagères existantes (point développé dans d’autres chapitres), nous avons souhaité intégrer la dimension « alimentaire » comme une donnée essentielle à la création de ce projet.

L’objectif étant de « créer de la résilience » sur cette portion de territoire quelque peu isolé géographiquement, (en tout cas contraint par ses accès), de développer une part d’autonomie alimentaire qualitative pour les habitants et futurs habitants de ce secteur.

Notre projet propose la création d’une ville « nourricière » en partie basse. L’ossature centrale, une allée « gourmande » prenant la forme d’un parc composé de fruitiers est cernée de parcelles de jardins partagés aux abords des opérations d’habitats. Ce secteur représente les espaces où la densité urbaine sera la plus forte.

Un contexte favorable… Les notions d’agroécologie, de jardins partagés sont déjà présentes sur le territoire de Sans-Souci. Les habitants, premiers jardiniers du site produisent des cultures vivrières depuis des lustres. Les productions vivrières sont présentes un peu partout sur Sans-Souci et notamment sur la partie haute. Les sols cultivés sont de bonne qualité. Des savoirs existent sur place, il conviendra de mettre en relation les « savants » et celles et ceux qui souhaitent s’engager dans cette démarche…

Les grands principes retenus sur cette portion de territoire en matière de paysage et d’agroécologie :
– Maintenir et conforter les corridors le long des ravines, et sur le rempart de la Rivière des galets,
– Valoriser les lignes de vies existantes sur le territoire,
– Préserver les espaces cultivés où les sols sont de bonne qualité pour y installer des jardins partagés, des microfermes urbaines, de la production végétale,
– Développer des espaces pour l’agroforesterie…
– Favoriser les circuits courts pour la production et la consommation locale,

Sur le plan alimentaire, ses orientations visent à développer une forme d’autonomie en vue d’améliorer la sécurité alimentaire.

Cette démarche permet de renforcer la biodiversité et de préserver les espaces menacés.

La future ZAC est ainsi composée d’un réseau de corridors façonnés par des zones de production en agroforesterie à tous les étages altimétriques du site (les hauts, la mi-pente et la zone basse). La partie haute est plus dense compte tenu de l’altitude et de la diminution de la densité urbaine voulue par l’équipe.

Ces lieux de production doivent être réglementés et gelés tels des réserves naturelles au PLU sans évolution dans le temps vers d’autres vocations foncières.

Des microfermes urbaines et « Rurbaine » viennent conforter ces espaces de production, des lieux repères, les maillons de ce réseau.

Un éco-village sur les hauts avec une ferme plus conséquente permet l’élevage et la production de fruits sur un verger existant non exploité à ce jour.

Le maillage de ces surfaces de production avec les corridors crée un réseau à l’échelle de la ZAC connecté aux espaces de vie habités. Ce réseau favorise une continuité écologique entre les lieux de production, les microfermes, les jardins partagés et espace de vie…

 

Lieu : Saint-Paul – Ile de la Réunion
Programme : Marché d’urbaniste et paysagiste en chef de l’opértion « Zac Sans Souci »

Maîtrise d’Ouvrage : Semader et Commune de Saint-Paul
Maîtrise d’Oeuvre : LD Austral, Concept, Leu Réunion, GB2, Axe Urban, Sébastien Clément
Surface : 82 Ha
Montant des travaux : 26 000 000 €
Etude en cours, stade AVP.